LE GRAND PRIX DE PAU SE MET AU SERVICE DES NOUVEAUX ENJEUX DES MOBILITÉS
Les 6, 7 et 8 mai, durant trois jours, le légendaire circuit de Pau-ville a repris vie comme à ses plus belles heures, dans le cadre du Pau Motors Festival, un événement inédit tourné vers les nouvelles mobilités, que ce soit en ville comme sur la piste. Dans les tribunes, derrière les balustres historiques du Boulevard des Pyrénées ou dans le paddock du Parc Tissié et de la Sernam, les spectateurs sont venus encore plus nombreux qu’auparavant avec, devant leurs yeux, à la fois un spectacle sportif de dimension internationale mais aussi une incroyable vitrine des nouvelles technologies en matière de mobilités.
Le Pau Motors Festival, qui s’est prolongé jusqu’au Pau Classic Grand Prix, a franchi en l’espace de 3 week-ends le cap des 180 000 visiteurs. C’est 30 % d’affluence en plus par rapport à la dernière édition en 2019.
Outre la volonté d’offrir au travers de ce retour un spectacle sportif de dimension internationale, l’ambition affichée par les organisateurs (l’ASAC avec Créa-Sud Communication), la Communication d’agglomération Pau Béarn Pyrénées et les partenaires premiums de rang mondial associés à l’événement (FuelsEurope, Aramco, Repsol, Infinite Reality et TotalEnergies) consistait à promouvoir sur la piste et dans les paddocks un nouveau mix énergétique indispensable à une baisse future des émissions carbone dans les mobilités.
Au cours d’un Forum Européen initié le 6 mai au Palais Beaumont et en simultané dans plusieurs pays, un grand nombre d’experts et de politiques ont fait état de leurs préoccupations mais aussi de pistes de solutions existantes en la matière.
Réunis à Pau à l’occasion de ce Grand Prix justement qualifié “des Nouvelles Mobilités”, ils ont pu non seulement échanger entre eux mais aussi rencontrer des acteurs régionaux engagés et porteurs de solutions innovantes.
Des compétitions innovantes
Côté compétitions, il s’agissait de mettre en pratique les ambitions annoncées. Cela s’est traduit par la présentation sur la ligne de départ des monoplaces du championnat de France FFSA de F4, qui ont roulé pour la première fois au monde avec un biocarburant Repsol 100 % renouvelable. Les Twin’cup de la Coupe Adour Océan ont elles fait le choix de fonctionner à l’E85. Quant aux deux Coupes du monde FIA de Voitures de tourisme WTCR (65 % de carburant bas-carbone dans les moteurs thermiques) et ETCR, 100 % électriques promues par Discovery Sports Events, c’est devant des milliers de télespectateurs de Eurosport, qu’elles ont démontré leur combativité et l’efficacité des choix technologiques réalisés.
Preuve de l’intérêt suscité à la fois pour la compétition mais aussi par les enjeux liés aux nouvelles mobilités, le public présent s’est passionné pour la technologie développée autour de la station de recharge à hydrogène permettant d’alimenter les batteries de ces bolides de nouvelle génération. Il a pu également sans doute découvrir pour la première fois, les avantages et les performances des carburants liquides bas-carbone.
Le Village dédié aux nouvelles mobilités a tenu toutes ses promesses
Au sein d’un espace de promotion installé près de la Halle Sernam, Aramco, Repsol, Infinite Reality, Fuels Europe, TotalEnergies mais également les entreprises fédérées par Teréga, N.A.M.E, Mobilians ou encore IFPEN, Axens, Enedis, Biomotors, Chemparc et de nombreux acteurs de tous horizons, ont profité de cet événement inédit pour faire œuvre d’information et de pédagogie, expériences ou démonstrations à la clef, autour du mixe énergétique. Invités par TotalEnergies au centre des paddocks, avant 2 démonstrations sur piste, ce sont les prototype DS E-Tense Performance et la Mission H24 qui ont été au cœur de toutes les attentions.
Cette métamorphose d’un événement qui va fêter ses 80 ans en 2023 est une illustration de ce qu’est l’action concrète d’un territoire ambitieux en matière de responsabilité pour les générations futures.
“C’est un incroyable succès qui dépasse toutes les prévisions, a commenté François Bayrou, maire de Pau et président de l’agglomération Pau-Béarn Pyrénées. C’est la réussite de l’inventivité d’une manifestation qui mêle tradition et avenir de l’automobile. C’est la preuve qu’une cité comme la nôtre, de taille moyenne mais qui se veut à l’avantgarde des défis environnementaux, peut aller plus loin en créant et en inventant de nouveaux formats capables de capter toutes les attentions. Dans cette réussite, il ne faut rien séparer et au contraire tout réunir, comme le Fébus, notre bus fonctionnant à l’hydrogène, et ce Grand Prix désormais tourné vers les nouvelles mobilités.”
Un événement au service des nouveaux enjeux des mobilités
L’orientation nouvelle donnée au Grand Prix de la ville de Pau avec ces nouvelles technologies pour le transport que sont l’électricité, l’hydrogène et les carburants bas carbone permet au grand public de mieux connaître et mieux comprendre quelles sont les opportunités existantes aujourd’hui pour la décarbonation du secteur du transport. FuelsEurope, qui représente l’industrie européenne des carburants liquides, a choisi de saisir l’occasion afin d’informer le grand public et les médias sur ce que sont les carburants bas carbones.
Que sont ces carburants bas carbone ?
Alors que les carburants conventionnels sont produits à partir du pétrole, les carburants bas carbone sont d’origine non fossile.
Ces carburants sont produits de manière durable à partir d’huiles de cuisson ou industrielles usagées, de déchets municipaux ou organiques, de la biomasse durable comme les résidus forestiers ou agricoles, de renouvelables produits par l’énergie hydraulique, solaire ou éolienne, et de CO2 recyclé. Ils n’émettent pas ou très peu de CO2 lors de leur production et de leur utilisation. Le CO2 émis durant la combustion est en fait le CO2 qui a été absorbé par les plantes ou capturé directement dans l’air ou depuis d’autres sources d’émission. Comme il n’augmente pas la concentration de CO2 dans l’atmosphère, ces carburants sont donc neutres en carbone
Quel est le rôle de ces carburants bas carbone dans la transition énergétique ?
L’Union européenne (UE) a pour ambition la neutralité carbone d’ici 2050. Les mobilités en Europe sont la source de 27 % des émissions de CO2 et parmi elles les transports terrestres représentent 19 %. Si l’électrification et l’hydrogène sont des technologies maîtresses pour réduire les émissions des gaz à effet de serre, les carburants bas carbone peuvent également contribuer à cet objectif, en réduisant d’une part les émissions du parc de voitures particulières, et d’autre part les secteurs difficiles à décarboner que sont le transport routier, l’aviation et le transport maritime.
De plus, dans le contexte géopolitique actuel, ces nouveaux carburants contribueront considérablement à notre sécurité d’approvisionnement énergétique en réduisant progressivement notre dépendance aux importations de pétrole et de produits pétroliers de pays hors UE.
Le moteur thermique peut-il vraiment devenir neutre en carbone ?
Le moteur thermique est un convertisseur d’énergie : par le phénomène de combustion, il transforme l’énergie chimique du carburant en mouvement. Cette technologie a fait des progrès considérables au fil des ans, améliorant sa densité énergétique et son efficacité tout en réduisant ses émissions polluantes.
Cependant, de par l’utilisation de carburants fossiles, le moteur thermique suit un cycle du carbone qui est linéaire, menant à une accumulation de CO2 dans l’atmosphère. En choisissant d’adopter des carburants liquides bas carbone, on crée un cycle du carbone qui devient circulaire, permettant ainsi de conserver les avantages du moteur à combustion interne sans aucun impact sur le climat.
Non seulement ces carburants sont neutres en carbone, mais ils sont également compatibles avec les motorisations actuelles ainsi qu’avec les infrastructures existantes.
Les moteurs thermiques alimentés par des carburants bas-carbone sont tout aussi durables que les véhicules électriques. Ces technologies se complètent, permettant dès lors à chacun de contribuer, quelques soit ses moyens, ou ses besoins, à la neutralité carbone sans nécessairement avoir à changer de voiture.