Vous lisez
L’habitat écologique, de quoi parle-t-on ?

L’habitat écologique, de quoi parle-t-on ?

Les enjeux climatiques et démographiques impliquent certaines contraintes nouvelles en matière de logement. La tendance est aujourd’hui tournée vers une approche durable avec des matériaux et une conception architecturale plus respectueuse de l’environnement. L’habitat écologique a de beaux jours devant lui-même s’il peine encore à se démocratiser. Petit tour d’horizon en cette fin d’année 2023.

 

Une maison individuelle ou résidence pouvant accueillir plusieurs logements de ce type se pense à la fois dans sa construction et dans son lieu d’implantation. Le but est de réduire au maximum l’impact du bâti sur l’environnement, à tous les niveaux.

Le choix des matériaux va pour cela être crucial ! Lesquels sont les plus adéquats ? Le bois est très plébiscité pour son côté naturel mais le chanvre va également être intéressant en termes d’isolation, sans oublier la chaux pour les murs. Deuxième chose à prendre en compte : le fonctionnement et l’efficacité énergétique. Les modèles qui se démarquent sont à ce propos :

  • La maison dite Bâtiment Basse Consommation (BBC) qui utilise les énergies renouvelables tout en évitant les déperditions grâce à une isolation efficace ;
  • Le modèle autonome signifie que l’énergie utilisée par la maison est entièrement produite sur place grâce à des panneaux solaires, des éoliennes domestiques et autres dispositifs renouvelables.

Les différents types de maisons écologiques

 Nous avons évoqué la maison BBC ainsi que certains principes fondamentaux de la maison écologique. Cependant, il existe d’autres modèles innovants offrant un choix élargi aux foyers souhaitant un habitat davantage en accord avec leur mode de vie actuel mais aussi à ceux souhaitant changer totalement en s’installant de cette manière. Petit panorama des solutions à leur portée.

 

 

La construction dite « bioclimatique »

La question du type de chauffage ou des dispositifs d’éclairage se pose le plus souvent lorsqu’on souhaite un logement plus vertueux. Pourtant, bien des problématiques peuvent être résolues dès la construction en adoptant cette approche bioclimatique qui prend en compte les éléments naturels. L’objectif est d’améliorer de manière significative le confort et la performance énergétique du bâti.

Et les pouvoirs publics semblent avoir pris le bio-climatisme dans l’immobilier à bras le corps puisque la réglementation sur le sujet s’applique enfin depuis 2022. Baptisée « Réglementation environnementale 2020 » (RE 2020), elle préconise l’approche bioclimatique pour l’édification de maisons confortables, décarbonées en prenant en compte différents éléments qui étaient jusqu’alors considérés comme accessoires. Si l’on pense spontanément à l’isolation, ce n’est pas la seule chose sur laquelle il faut travailler. En effet, le lieu qui sera le milieu de vie du foyer et son orientation géographique sont également très importants. L’architecture intérieure et le positionnement des portes sur l’extérieur et fenêtres vont ensuite être étudiés.

Réguler la température naturellement

L’enjeu de ces prochaines années est de pouvoir vivre chez soi en se protégeant au maximum des fortes chaleurs qui se font ressentir de manière de plus en plus récurrente. La maison bioclimatique doit éviter à tout prix le recours à la climatisation traditionnelle très gourmande en énergie. Afin de garder un intérieur frais, les concepteurs ont imaginé des systèmes d’ombrage comme le renforcement des murs à des endroits stratégiques pour créer de sortes d’auvents qui limite les entrées de chaleur. Ils ont enfin pensé à la répartition des types de fenêtres et ouvertures pour la période hivernale en privilégiant les grands côtés sud afin de profiter de la lumière et des rayons du soleil (chauffage naturel).

Grâce à la conception bioclimatique, les occupants se reposent moins sur une utilisation importante de l’énergie tout en gardant une vie agréable au quotidien.

 

La maison passive

Ce type de logement va aller encore plus loin dans la limitation de la consommation énergétique puisqu’elle est parfois surnommée « la maison sans chauffage ». Si l’on compare effectivement le bâtiment passif à une construction ordinaire, on se rend compte qu’elle utilise 90 % de chauffage en moins lors de la saison froide ! Cela représente seulement 15 kWh par m² et par an. Mais comment cela est-il possible ? En se servant au maximum de toutes les sources de chaleur à disposition (humaine, solaire, émise par le matériel électroménager) et en isolant encore plus fortement le toit, les sols et les murs. Pour garder la douceur intérieure, l’autre astuce est de passer vos fenêtres du double au triple vitrage.

 

Le logement dit « à énergie positive »

Après la volonté de puiser au maximum dans les sources d’énergie disponibles, les concepteurs ont aussi pensé une maison la plus autonome possible en produisant l’énergie nécessaire à sa consommation courante, quitte à avoir un surplus (d’où le terme « positif »). Le but de l’approche est d’identifier tous les éléments qui conduisent à une perte énergétique ou à des gaspillages éventuels dans les différentes pièces de la maison, afin de les compenser par d’autres moyens durables et efficaces.

Eviter les ponts thermiques est une priorité. Pour cela, la taille de la maison doit être réduite tout en gardant des espaces intéressants, agréables à vivre et très bien isolés. Et le chauffage doit obligatoirement fonctionner grâce à des installations de type solaire ou pompe à chaleur géothermique.

A lire Aussi

Quel coût pour un habitat écologique ?

Malgré tous ses atouts, l’habitat écologique reste plus cher à construire ou aménager que la plupart des logement traditionnels. Il faut compter entre 1500 et 3500 € le mètre carré pour les maisons passives ou à énergie positive et entre 1500 et 2500 € pour une construction bioclimatique.

 

Des équipements de chauffage innovants pour un logement 100% écologique

Que l’on construise un tout nouveau logement ou que l’on souhaite adopter de nouvelles manières de se chauffer/chauffer son eau dans sa maison actuelle, deux dispositifs sont particulièrement intéressants du point de vue environnemental.

  • Le chauffe-eau solaire: avec ce système 2 en 1, les panneaux solaires vont à la fois générer de l’électricité mais aussi des calories qui vont chauffer l’eau sanitaire. La partie solaire de l’appareil pourra ainsi couvrir jusqu’à 60 % des besoins soit une facture d’électricité allégée et un bon point pour l’écologie.

 

 

  • Le poêle à pellets: exit les cheminées et poêles traditionnels qui consomment des bûches encombrantes et de combustion lente (qui produisent une fumée plus toxique). Les pellets sont une excellente alternative car plus durables. Ils sont issus de copeaux de bois recyclés et agglomérés.

 

© Tout Horizon 2021. Tous droits réservés
Réalisation : CréaSud Communication.