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Moins dépendre de la voiture : un enjeu qui se joue aussi au niveau local

Moins dépendre de la voiture : un enjeu qui se joue aussi au niveau local

De très nombreux Béarnais sont encore dépendants de leur véhicule personnel : pour se rendre au travail, aller récupérer les enfants à l’école, acheter sa baguette à la boulangerie… Les transports en commun ne sont pas forcément accessibles pour les ruraux mais il est toujours possible de laisser sa voiture au garage, surtout pour les plus petits trajets. Enfourcher son vélo devrait devenir une habitude de plus en plus ancrée. C’est ce que semble en tout cas montrer l’opération du « Mois sans voiture » expérimentée durant ce mois d’octobre 2023. Tout Horizon vous parle de cette tendance au changement en matière de mobilités.

 

Sensibiliser les Palois et instiguer de bonnes pratiques

Le transport, les déplacements : voilà un sujet au cœur des préoccupations de tout un chacun. A l’heure où l’incitation à fournir des efforts pour diminuer son impact carbone devient très prégnante, la ville et l’agglomération de Pau a décidé de passer la deuxième vitesse via son syndicat des mobilités. En effet, ce sont 20 ménages qui ont dû donner les clés de leurs véhicules pour ne plus s’en servir durant 30 jours complets ! Mais comment pourront-ils réaliser leurs trajets du quotidien ou aller vers un endroit encore plus éloigné ?

Dans le cadre du défi, trois options se dessinent de manière claire. La première concerne les migrations pendulaires (travail, école) qui peuvent être réalisées si possible avec le vélo électrique fourni par l’agglo. Ensuite, les usagers participants disposent d’un accès complet au réseau de bus Idelis pour les courses et autres déplacements plus longs. Enfin, les billets pour emprunter les cars de la région Nouvelle-Aquitaine permettent des connexions encore plus grande distance. Curieux, les foyers concernés n’en sont pas moins motivés ! Tous partagent la même volonté : celle de moins dépendre de la voiture. Que ce soit par conviction personnelle ou pour être en adéquation avec les valeurs défendues dans le cadre de leur activité professionnelle, ils ont pu mesurer les avantages de ces modes de transport doux ainsi que leurs quelques limites (contrainte horaire pour le bus, autonomie réduite pour le VAE (Vélo à Assistance Electrique) par exemple). Leur utilisation peut se révéler complexe la nuit et en cas de pluie, et cela implique de revoir certains comportements du quotidien. Mais le jeu en vaut la chandelle : à titre de comparaison une voiture coûte environ 6000 € par an quand un vélo ne vaut que 6 pleins d’essence !

 

Quelles solutions pour se déplacer en Béarn ?

Outre son réseau de bus étendu, Idelis propose également le service Idecycle pour pédaler d’un point A à un point B. Côté transport en commun, la région gère différentes lignes de car pour se déplacer dans tout le département des Pyrénées-Atlantiques.

Vous apprécierez certainement le transport à la demande de l’entreprise paloise (qui a aussi lancé Libertis pour les personnes en situation de handicap) ou Mobilacq initié par la CCLO. Pensez également au train grâce au réseau TER de la SNCF qui vous permettra de rallier Orthez, Bedous depuis Pau.

Dernière option qui implique la voiture en réduisant leur nombre sur les routes : le covoiturage via Blablacar et autres applications. Economies et moins d’émissions de CO2 en vue !

 

Ça se passe dans le monde

Chaque année, une opération similaire au « mois sans voiture » se déploie à un niveau international : c’est la Journée mondiale sans voiture ! Le 22 septembre est fixé. L’objectif ? Promouvoir la pratique du vélo. Ce sont les Amis de la Terre qui ont eu cette idée renouvelée depuis 1998. Paris est d’ailleurs une ville très engagée car ce jour-là elle impose une interdiction stricte de circuler pour tous les véhicules à l’exception des taxis, véhicules de service et de secours.

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